Le Pape François : Les ragots sont “la maladie la plus grave” dans une paroisse

ROME – Le pape François a mis en garde ce week-end contre le commérage, le vice le plus destructeur qui puisse affliger une communauté chrétienne.

Le commérage “est la maladie la plus grave dans une communauté paroissiale”, a déclaré le pontife samedi à un groupe de jeunes. “Les commérages sont toujours utilisés comme un outil pour grimper, prendre de l’avance, s’auto-promouvoir : salir l’autre pour que je puisse aller plus loin.”

“S’il vous plaît, le commérage n’est pas chrétien, il est diabolique car il divise”, a-t-il poursuivi….

“Ne faites jamais de commérages sur quelqu’un d’autre”, a insisté le pape. “Et si vous avez quelque chose contre quelqu’un d’autre, allez le lui dire en face ; soyez un homme, soyez une femme : en face d’eux, toujours.”

“Parfois alors vous recevrez un coup de poing, mais vous avez dit la vérité, vous l’avez dit en face avec une charité fraternelle”, a-t-il proposé. “S’il vous plaît, la critique cachée est l’affaire du diable.

François a souvent eu des mots durs pour les ragots, suggérant plus tôt cette année que c’est Satan lui-même qui encourage “les ragots et les bavardages inutiles” pour éloigner les gens.

Le diable utilise souvent cette stratégie ; il “attise l’impatience et l’apitoiement sur soi, et avec l’apitoiement sur soi le besoin de blâmer les autres pour tous nos problèmes”, a-t-il déclaré en juin. Il “nous rend nerveux, méfiants, quérulents”.

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“L’envie est la porte par laquelle entre l’esprit mauvais”, a affirmé François. “La Bible nous le dit : par l’envie du diable, le mal est entré dans le monde. Alors ne soyez jamais envieux !”

Alors que l’Esprit Saint nous conduit à aimer, concrètement, dans l’ici et maintenant, le malin “encourage les commérages et les bavardages futiles”, a-t-il dit. “Le bavardage inutile est une mauvaise habitude ; il détruit l’identité d’une personne”.

La critique la plus forte du pape à l’égard des commérages est toutefois venue en 2016, lorsqu’il les a qualifiés de forme de “terrorisme”.

“Celui qui fait des commérages est un terroriste”, a déclaré François. “Il est un terroriste dans sa propre communauté. C’est comme si ses paroles étaient une bombe qu’il lance sur celui-ci ou celui-là, puis s’en va. Cela détruit ! Celui qui fait cela détruit, comme une bombe, et puis s’en va.”

“Si vous pensez à dire quelque chose contre un frère ou une sœur, à lancer une bombe de ragots, mordez-vous la langue ! Dur ! Il n’y a pas de place pour le terrorisme dans la communauté !” a-t-il exhorté.

Il peut y avoir beaucoup de choses qui méritent d’être critiquées dans une communauté, mais il y a une bonne et une mauvaise façon d’y remédier, et les commérages ou les médisances sont la mauvaise façon, a-t-il proposé.

“Les ragots ne valent rien”, a-t-il ajouté.

“Si vous lancez la bombe des ragots dans votre communauté, ce n’est pas être un voisin : c’est partir en guerre !” a-t-il dit. “Cela divise les gens, provoquant des distances et l’anarchie dans la communauté”.

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